Stéphanie Muzard Artiste engagée et paysanne bio

Stéphanie Muzard  Artiste engagée et paysanne bio

le cheval: le vrai biocarburant!!!!

envoyé par Gérard, le 20/11/2007

http://www.marmottekidor.fr/index.php?post/2007/11/17/Le-cheval-reprend-du-s
ervice-selon-Le-Monde&pub=1#pr

http://hippotese.free.fr/blog/index.php/2007/11/20/289-le-cheval-reprend-du-
service-article-du-monde-du-17-11-07


site conseillé par stéphanie http://prommata.org/expefiche.php?e=1


> Le cheval reprend du service, Le Monde, 16/11/07 Jean-Louis Andreani,
> Trouville, Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados),  envoye special
>
> Ce matin, Pola est comme les enfants de maternelle qu'elle emmene a
> l'ecole
>
> : il lui faut un peu de temps pour se reveiller. Le meneur de
> l'attelage de ramassage scolaire de Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados) doit se
> montrer persuasif pour qu'elle conserve son trot regulier et sonore.
> Tous les matins, elle traverse cette ville de 4 000 habitants, entre
> Caen et Livarot, pour transporter en deux tournees 24 bambins d'un
> quartier peripherique. Depuis la rentree 2006, la percheronne grise de
> 4 ans assure le ramassage d'une partie des 127 eleves : a la suite du
> regroupement des deux maternelles, Herve Lucas, l'adjoint au maire
> charge du tourisme, a pense a la jument municipale, qui ramassait deja
> les corbeilles a papier publiques, arrosait les jardinieres...
> Un an apres, le pari est reussi. "Le cheval, c'est la vedette !",
> souligne Regine Riguidel, la directrice de la maternelle. Ceux qui
> n'ont pas la chance d'aller a l'ecole avec Pola lui rendent visite a
> l'ecurie. Quant a ses "clients", ils sont issus de familles
> defavorisees, qui n'auraient pas pu les emmener dans un poney-club
> pour decouvrir l'univers de douceur que peut suggerer le regard d'un
cheval. D'ailleurs, l'une des petites le dit :
> "J'aime bien Pola, parce qu'elle est gentille..."
> M. Lucas est un recidiviste. Saint-Pierre-sur-Dives lui doit d'avoir
> ete, en 1993, la premiere commune de France a se doter d'une jument de
> trait. Un jour, en voyant un vieux fourgon diesel redemarrer tous les
> vingt metres, a grands coups de fumee noire, pour vider les corbeilles
municipales, M.
> Lucas s'est dit que c'etait absurde. Au coeur de cette
> Basse-Normandie, berceau de l'elevage percheron, M. Lucas a achete Uranie.
Ce fut un tolle.
> Aux municipales de 1995, l'equipe sortante est battue ; la jument y
> est sans doute pour quelque chose. Le nouveau maire a promis de
> l'envoyer "a la boucherie". Grace a la mobilisation d'une partie des
> habitants, elle echappe au couteau.
> En 2001, le vent electoral tourne de nouveau. Uranie reprend du
> service puis, vieillissante, cede la place a Pola de Nesque, de son vrai
nom.
> "Quand je vois les gens s'arreter dans la rue pour regarder passer
> Pola, mon bonheur est la", souligne M. Lucas. Region et conseil
> general ont finance 50 % de l'investissement. Pour compenser les trois
> emplois nouveaux, quelques departs en retraite ne seront pas remplaces.
> A une quarantaine de kilometres de la, sur la cote, Lasso, un puissant
> cob normand alezan, fait lui aussi resonner son pas calme sur le pave
> de Trouville, 5 500 habitants l'hiver. Il s'arrete devant chaque bar.
> Non que Lasso soit un soiffard : le cheval fait partie d'une equipe de
> cinq employes municipaux, dont trois bipedes, charges de la collecte du
verre.
> Tous ont ete embauches par Olivier Linot, l'homme du "cheval territorial".
> Directeur general des services de la ville, il est president de la
> Commission nationale de developpement qui organise a Trouville,
> presque chaque annee depuis 2002, un congres sur ce theme.
> M. Linot ne veut surtout pas passer pour un doux ecolo. Son
> raisonnement est economique, social et societal, avant d'etre
> ecologique. Au debut des annees 2000, Trouville s'inquiete du tonnage
> quotidien de ses ordures menageres. En fait, tout ce poids vient du
> verre usage de ses quelque 80 restaurants. La mairie envisage alors
> une collecte separee, si possible avec un vehicule non polluant. Mais M.
Linot est refroidi par le cout.
> Pourquoi pas un cheval, comme a Saint-Pierre ? Festival de Mai, le
> premier percheron affecte au tri selectif, fait son entree dans la
> ville. Pour moins de 10 000 euros, carriole comprise. La mairie
> embauche trois personnes, autant que pour un camion, affirme M. Linot.
> Meme si le cheval demande plus de disponibilite, week-ends compris.
> "C'est surtout une question d'organisation", souligne-t-il. Festival
> de Mai sera plus tard rejoint par Lasso.
> Le nouveau cheval urbain peut ainsi etre eboueur, policier, auxiliaire
> pedagogique, therapeute... Dans les ceintures ou les poumons "verts"
> des villes, il est "ecogarde", agent forestier pour l'ONF. Partout, il
> a un gros avantage - le seul, disent ses detracteurs : il valorise
> l'image de l'homme. Du maire au gendarme, en passant par le modeste
> employe municipal a qui il donne une motivation precieuse.
> La plupart des chevaux urbains sont utilises pour la surveillance.
> Selon les Haras nationaux, fin 2006, un millier de chevaux y etaient
consacres.
> Au moins 25 villes ont desormais des chevaux dans leur police municipale.
> Parmi elles, Caen, Versailles, Bordeaux, Montpellier...
> La Garde republicaine a ete la premiere a organiser des patrouilles a
> cheval en foret, puis a Paris et maintenant sur certaines plages l'ete.
> Elle a aussi repris du service pour canaliser les supporteurs de
> football ou de rugby pour la Coupe du monde. Quant a la police
> nationale, sa premiere unite equestre a ete creee en 1994 pour
> securiser le parc departemental de La Courneuve. Ses policiers montes
> y cotoient les gardes a cheval du conseil general, au pied des cites
> sensibles de Seine-Saint-Denis. Pour les sorties de matchs du Stade de
> France, 7 policiers a cheval remplacent 35 hommes a pied. Sur
> l'ensemble de la region, 80 cavaliers emploient 47 chevaux. Le cheval
> est si apprecie qu'une discrete guerre des polices montees oppose
> policiers et gendarmes de la Garde republicaine. Pour tous, le cheval est
considere comme un "mediateur"
> precieux. "Quand il y a des chevaux dans un quartier, les gamins vont
> parler au keuf, parce que c'est un dresseur de chevaux !" lance M.
> Linot, lui-meme issu d'un quartier defavorise. A 2,50 m de haut,
> l'oeil du cavalier voit large et loin. Le cheval ne pollue pas, entre
> la ou s'arretent les engins motorises, est plus rapide et imposant qu'un
pieton.
> Son image est en effet ambivalente. Apaisant, il peut dissuader et
> participer aux taches repressives.
> Quelque 70 communes participaient au congres de Trouville 2007, contre
> 15 en 2002. Les recalcitrants evoquent le crottin (probleme regle par
> des sacs pour les chevaux atteles), les dangers du cheval ; ils
> doutent de son efficacite, evoquent son cout... "On est dans un monde
> du mineral et on y rajoute du vivant, retorque M. Linot. Cela n'a pas de
prix !"
> <http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-979178,0.html>




20/11/2007
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