Stéphanie Muzard Artiste engagée et paysanne bio

Stéphanie Muzard  Artiste engagée et paysanne bio

pétition urgente stop épandages pesticides dans le LOT

Le Lot est connu pour sa gastronomie, sa campagne vallonnée et sa nature préservée. Bientôt hélas, si nous laissons faire, il sera connu pour ses abeilles décimées: le Préfet du Lot pourrait autoriser des épandages aériens de pesticides toxiques pour les abeilles. 

J'habite ici, j'aime vivre ici. Il y a de la vie. Je préside une association locale de protection de l'environnement. Je sais que les abeilles jouent un rôle central dans le maintien de la biodiversité, mais qu'elles sont directement menacées par l'exposition aux pesticides utilisés dans l'agriculture.

J'ai décidé d'agir avant qu'il ne soit trop tard. Le Préfet du Lot M. Gonzalez a ouvert une consultation publique sur le sujet, qui prend fin dans 48 heures. J'ai donc lancé une pétition urgente sur Change.org lui demandant d'interdire les épandages aériens de pesticides. J'ai besoin d'un soutien massif avant de lui remettre ma pétition d'ici la fin de la consultation.

Cliquez ici pour signer ma pétition

En raison de sa dangerosité pour la santé animale et humaine, l'épandage aérien de pesticides est interdit en France depuis 2010. Mais un arrêté ministériel de 2011 autorise les préfets à accorder des dérogations, qui sont en train de devenir la norme: 800 demandes de dérogation ont été déposées dans le pays depuis le début de l'année, et plusieurs préfectures commencent à les accepter.

Je n'accepte pas que les pouvoirs publics, censés être au service de l'intérêt général, puisse céder à la pression des grands groupes de l'agrochimie pour laisser répandre ces produits. Je suis persuadée que si j'obtiens une interdiction des épandages dans le Lot, cela remettra en cause ces dérogations. 

Dans les prochaines 48 heures, si des milliers de personnes disent au Préfet du Lot leur volonté de sauver les abeilles et l'environnement, je pense qu'il n'aura pas d'autre choix que de renoncer à ces épandages dangereux. Pour y parvenir, j'ai besoin de votre aide.

Signez ma pétition demandant au Préfet du Lot d'interdire les épandages aériens de pesticides.

Merci d'agir pour faire changer les choses

Nathalie Chalut-Michel


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Nous, citoyens et citoyennes du Lot et d'ailleurs en France, demandons au Préfet de refuser les épandages aériens de pesticides, effectués au profit de quelques agriculteurs et des grands groupes de l'agrochimie. Au détriment des abeilles menacées par ces pesticides toxiques. A notre détriment à tous.

C'est urgent, nous avons jusqu'au 20 juillet pour exprimer notre opposition résolue à ces épandages, dans le cadre de la période de consultation du public à la Préfecture du Lot.

La pétition sera remise au Préfet à la fin de cette consultation, et un grand nombre de signatures d'ici la fin de la semaine pourrait conduire le Préfet à les interdire.

Merci de signer et de faire passer le message!

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Plus d'informations:

Une directive européenne du 21 octobre 2009 et la Loi Grenelle II du 13 juillet 2010 interdisent les épandages aériens de pesticides. Hélas, un arrêté ministériel du 31 mai 2011 autorise les préfets à accorder des dérogations, qui sont devenues la norme : en France, depuis le début de l'année, ce sont huit cent demandes de dérogation qui ont été déposées.

L'évaluation de la dangerosité des pesticides :

Ces pesticides sont "évalués" au plus haut niveau. En France, c'est le rôle de l'Agence nationale de sécurité sanitaire, dont on a découvert, depuis le scandale du Médiator, les collusions : ces "experts", censés être indépendants, sont souvent payés par les laboratoires, pharmaceutiques, agroalimentaires, ou agrochimiques. Et c'est pareil au niveau européen : les "protocoles d'évaluation", confiés à des organismes publics, sont en grande partie financés par les … fabricants de pesticides.

En France, ne sont autorisés que les produits ayant reçu l'aval de l'administration. Sauf que, les Préfets ont reçu récemment une "lettre à diffusion limitée" indiquant que 16 produits en cours d'évaluation pourraient également être autorisés.

L'information du public :

Elle est quasiment inexistante, puisque seules les préfectures (et encore pas toujours) et les Directions départementales des territoires mettent des informations en ligne. Pas d'enquêtes publiques, pas d'avis au public, pas d'affichage, pas d'articles de presse, rien. La seule obligation (pas toujours respectée non plus, au demeurant) est d'informer les voisins et autres apiculteurs, ainsi que les mairies concernées … 48 heures avant l'épandage.

La toxicité des produits :

Elle apparaît clairement sur les notices techniques des produits : "dangereux pour l'environnement", "ne pas vaporiser en présence d'abeilles", "Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique", "ne pas aller sur les parcelles traitées avant un délai de six heures", "respecter les consignes de sécurité : masque, gants, bottes, combinaison..."

Les risques : gêne dans la poitrine, Tachycardie, Hypotension, Nausée, Douleur abdominale, Diarrhée, Vomissements, Vertiges, Vue brouillée, Mal de tête, Anorexie, Somnolence, Coma, Convulsions, Tremblements, Prostration, Hyperréaction des voies respiratoires, oedème pulmonaire, Palpitations, Fasciculation musculaire …

Sachant que la maladie de Parkinson (dont on sait maintenant que les pesticides sont responsables) vient d'être reconnue maladie professionnelle chez les agriculteurs, et que les cancers sont de plus en plus nombreux, après trente ans d'agriculture intensive...

Refusons cette logique, protégeons nos abeilles, déjà en train de disparaître. Protégeons nos enfants, protégeons la terre.

C'est urgent, nous avons jusqu'au 20 juillet pour exprimer notre opposition résolue à ces épandages, dans le cadre de la période de consultation du public à la Préfecture du Lot. Un grand nombre de signatures d'ici la fin de la semaine pourrait conduire le Préfet à les interdire.

Mail de la préfecture du Lot : prefecture@lot.gouv.fr
Téléphone : 05 65 23 10 00

Un registre est aussi à la disposition du public lotois :

Direction départementale des territoires
Secrétariat général – Unité des procédures environnementales
Cité Administrative
127, Quai Cavaignac
46000 Cahors
Horaires :
du lundi au jeudi  8 h 30 12 h – 13 h 30 17 h
vendredi 8 h 30 12 h – 13 h 30 16 h 30 h


SIGNEZ ICI :

https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/m-b-gonzalez-pr%C3%A9fet-du-lot-non-aux-%C3%A9pandages-a%C3%A9riens-de-pesticides-dans-le-lot


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ENVIRONNEMENT

La pulvérisation aérienne d'insecticides se répand et fait polémique

Par A. l'AFP

Publié le 19/07/2012


L'épandage aérien de pesticides visant à protéger les cultures est interdit en France, mais les préfectures délivrent des dérogations aux agriculteurs, notamment en Midi-Pyrénées, où écologistes, apiculteurs et élus dénoncent des risques pour l'homme et la biodiversité.

« Le Sud-Ouest est particulièrement concerné par cette pratique qui est symptomatique de l'industrialisation de l'agriculture. Ces dérogations sont parfaitement inacceptables, car les épandages ont un effet très négatif : ils ne se limitent pas à la parcelle traitée », alerte l'eurodéputé écologiste José Bové.

La méthode a notamment été autorisée par les préfets de Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne et du Gers. Les pesticides ou fongicides sont diffusés sous forme liquide ou en micro-granulés par des hélicoptères qui volent en rase-motte au-dessus des champs, essentiellement de maïs.

Précautions - Le syndicat agricole FNSEA soutient que cette technique n'est utilisée qu'en dernier ressort et que des précautions sont prises pour éviter toute pollution. Les agriculteurs ne le font pas de gaîté de coeur, assure le président de la chambre d'agriculture de Haute-Garonne, Yvon Parayre, car la méthode est « très coûteuse », mais il s'agit de prévenir des pertes qui peuvent aller jusqu'à 30 % de la récolte.

Ces arguments font bondir les apiculteurs, eux-mêmes confrontés à des pertes importantes, le taux de mortalité des abeilles étant en forte augmentation en France.
De 3 à 5 % en 1985, il est passé à 35 / 40 % aujourd'hui, et en Midi-Pyrénées, la mortalité moyenne est de 60 %, s'inquiète Olivier Fernandez, président des apiculteurs de Midi-Pyrénées.

Coup de Napalm sur la biodiversité - Le chef de file des apiculteurs, à l'origine de la fronde, dénonce en outre un non-respect des procédures : le refus de prévenir dans le délai légal, le défaut de balisage avant le traitement, et la pulvérisation mercredi d'un champ de maïs en pleine floraison, normalement interdite, une infraction constatée par les services préfectoraux et pour laquelle une plainte a été déposée.

« C'est un coup de Napalm sur la biodiversité », lance le vice-président EELV du conseil régional de Midi-Pyrénées, Gérard Onesta. « Le problème concerne toute la France, c'est effrayant », poursuit-il, ajoutant : « La puissance publique donne une dérogation générale et systématique. C'est un scandale sanitaire majeur. Quand on épand, tout le monde en prend : les promeneurs, les enfants qui jouent dans le jardin, les animaux, les cours d'eau, les élevages. Et ce sont des produits de grande toxicité. »

Absence de suivi - Le député PS Gérard Bapt, président du groupe santé environnementale de l'Assemblée nationale, s'étonne aussi de la multiplication des dérogations dans l'ensemble du pays et met en avant une absence de suivi : « Qui va aller vérifier sur le terrain si le vent permet l'épandage, si les environs ne sont pas affectés », interroge-t-il.

Pour M. Bapt, qui réclame depuis des mois la suspension de la circulaire prévoyant les dérogations, il y a un danger pour la santé humaine. « La Draaf vit sur de vieux schémas d'agriculture intensive, avec une mésestimation du risque ».
La pyrale, parasite qui s'attaque aux pieds de maïs, peut apparaître sur des parcelles en monoculture. Aussi M. Bapt, comme les écologistes, préconise que les agriculteurs « varient les cultures » sur le même sol.

Revoir les critères - Au ministère de l'Agriculture, on rappelle que « la règle c'est l'interdiction, les cas particuliers c'est la dérogation », avant de concéder que « pour l'année prochaine, il serait souhaitable de revoir les critères » qui sont à la disposition des préfets pour accorder ou non les dérogations.



20/07/2012
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